50 ANS DE NOTRE PRESENCE À SANGMELIMA .CAMEROUN

50 ANS DE NOTRE PRESENCE À SANGMELIMA .CAMEROUN

Samedi dernier, le 8 octobre, nous avons célébré le 50ème anniversaire de notre mission à Sangmélima.

Sangmelima est une petite ville du Cameroun, dans le département du Dja et Lobo, dans la région du Sud. Elle abrite une population cosmopolite issue de milieux très divers. Les Bulus constituent le principal groupe ethnique, composé de différents clans. Il existe également des groupes ethniques, les Fong, les pygmées Baka, …

Mais s’il y a une chose qui caractérise Sangmelima, c’est qu’il s’agit principalement d’une ville d’étudiants et c’est là que notre histoire commence.

Pendant le Concile Vatican II, l’évêque de cette ville, Pierre Célestin NKOU, a rencontré Mère Générale Cristina Estrada et l’a invitée à fonder une communauté dans son diocèse. Pour diverses raisons, lorsque les premières sœurs sont arrivées au Cameroun, elles ont fondé une communauté dans le diocèse de Yaoundé et ont ouvert une communauté à Bikop en 1966. Mais Mgr Nkou n’a pas cessé de vouloir que nous soyons présentes dans son diocèse et le 30 avril 1972, la communauté de Sangmelima a commencé son cheminement.

Notre histoire peut être racontée à l’aide du symbole choisi pour la cérémonie, le Mveet, un instrument traditionnel utilisé par les anciens de la région pour raconter des histoires aux plus jeunes. Ces histoires parlent de l’altérité de Dieu et de la petitesse de l’homme. Un bon symbole pour représenter l’Eucharistie et notre charisme de Réparation enraciné au milieu de ce peuple. C’est une représentation précieuse des dons de cette mission au cours de ses 50 ans d’existence.

Une mission soutenue dans trois domaines très clairs : la promotion des femmes et des jeunes filles, la pastorale des jeunes dans le diocèse et l’éducation, tant formelle comme non formelle.

De 1972 à 2016 le “Foyer Notre Dame d’Afrique »

C’était notre mission principale. De nombreuses filles ont été accompagnées dans leur développement intégral dans ce foyer-résidence. Des ateliers de couture ont également été proposés aux femmes du quartier.

“Moi, Ada Jacky Brice, je vous remercie pour ce que vous avez fait de moi :

Une femme sociable et indulgente.

Une enseignante travailleuse, ponctuelle et sensible.

Une mère dynamique et attentionnée…

Vous m’avez apprise à surmonter les difficultés, à progresser,

pour prendre conscience de moi-même… pour vivre l’amour de Dieu…”.

En 1982, nous avons commencé à nous occuper de la Maternelle Saint Joseph, qui appartenait au diocèse. En 2009, la Congrégation a ouvert une école primaire en y intégrant la maternelle, le Groupe Scolaire Bilingue Sacré Cœur.

“Je m’appelle Mvondo Sylvie, mais tout le monde m’appelle affectueusement M’a Sylvie. Mon histoire avec la congrégation a commencé en 1987 et se poursuit aujourd’hui. Dès le début, je me suis sentie chez moi grâce à la façon dont ces femmes chaleureuses m’ont accueillie. Leur hospitalité et leur solidarité dans un moment de maladie m’ont donné une leçon de vie que j’essaie de transmettre. C’est avec beaucoup de joie, d’émotion et surtout de fierté que je travaille pour cette cause depuis 37 ans. À mes chères sœurs, un grand merci, Akibaooo. Juste un mot, continuez”.

“Je suis Freddy Ze Medou, enseignant au Groupe scolaire bilingue Sacré-Cœur… Vos œuvres sont visibles, palpables et diverses… Vous êtes vraiment les mères des pauvres, des riches, des bien portants, des malades, des handicapés, des noirs, des blancs, des prisonniers, des libres… Je suis heureux de votre accueil, les moments de joie sont immenses, l’éducation évangélisatrice me fait comprendre autrement ma vocation d’enseignant. Mon lieu de travail est devenu une grande famille où l’être humain est notre grande préoccupation”.

Depuis 1972, la pastorale des jeunes est l’un de nos principaux apostolats, préparant aux sacrements les jeunes des collèges et des lycées. En plus d’autres groupes dans le diocèse ; CopMonde, Ethnie du monde, MEJ, pastorale des vocations, ainsi que dans la formation des catéchistes.

Au cours de l’année scolaire 1988-1989, le groupe Sainte Raphaëlle Marie est né. Il fait partie de la grande famille ACI.

« Ma plus profonde gratitude aux sœurs qui ont semé en moi une graine très spéciale qui a pris racine depuis le début de ma vie scolaire en 1992. Depuis lors, mes autres activités ne se sont pas déroulées sans eux ». Taraise ZEH

« Parler de l’impact de ma relation avec les sœurs dans ma vie, c’est tout simplement parler de ma vie. Depuis ma rencontre avec eux il y a 30 ans, c’est ce qui me guide aujourd’hui. Tout ce que je suis, je le dois à ma foi en Dieu, une foi qui a été soutenue et nourrie par l’accompagnement des sœurs. Toute ma gratitude à leur égard ». Bertin SOUA

En 2010 et sous l’impulsion des Sœurs et de l’évêque, Mgr Christophe ZOA, nous avons commencé un travail pastoral dans la prison, ainsi que des cours pour les jeunes afin de les amener à obtenir leur diplôme d’études secondaires, et des ateliers occupationnels.

Lors de cette célébration, nous avons voulu remercier les nombreuses personnes qui ont traversé nos vies au cours de ces 50 ans en nous aidant à trouver Dieu, nous remercions chacune des sœurs qui, tout au long de ces 50 ans, ont mis leur grain de sable pour que cette grande famille ne cesse de croître. Nous remercions les sœurs assistantes, Belén et Inés qui nous ont accompagnés de leur présence. Et surtout, nous remercions Dieu de nous avoir donné la possibilité d’être dans cette petite ville du Cameroun “en étant des instruments pour qu’ils puissent Le connaître et L’aimer”. “

Yolanda García, aci